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De battre mon coeur s'est arrêté

France / 2005 / 102' / Fiction / Couleur / format 1.85

Lycéens et apprentis au cinéma 2024-2025

L'histoire

 

À trente ans, Tom a suivi la trace de son père dans l’immobilier véreux, et l’épaule

à l’occasion. Mais il demeure hanté par

le souvenir de sa mère pianiste, aujourd’hui disparue. En recroisant la route de M. Fox, l’ancien imprésario de sa mère,  il se décide

à reprendre le piano pour passer

une audition. Il prend des cours auprès

d’une jeune prodige vietnamienne

qui ne parle pas français. Cet apprentissage

va ébranler ses certitudes et éveiller le désir d’un radical changement de vie, au moment même où son père est menacé par

un mafieux russe. Entre l’aspiration à une vie plus sensible et la nécessité de protéger

son père, Tom se métamorphose.

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Cliquer sur l'image pour voir la bande-annonce

Fiche technique

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Réalisation Jacques Audiard
Scénario Jacques Audiard, Tonino Benacquista
d’après le film Mélodie pour un tueur (Fingers) de James Toback (1977)

Image  Stéphane Fontaine

Montage Juliette Welfling

Musique Alexandre Desplat

Distributeur France UGC

Avec 

Romain Duris Thomas Seyr
Niels Arestrup Robert Seyr
Jonathan Zaccaï Fabrice
Gilles Cohen Sami
Linh Dan Pham Miao Lin 

Aure Atika Aline

Emmanuelle Devos Chris

 

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Jacques Audiard (à droite) avec Matthias Schoenaerts sur le tournage de De Rouille et d’os (2012)
Roger Arpajou/Why Not Productions.

Film noir et quête existentielle

De battre mon coeur s’est arrêté est un film noir très précisément inscrit dans un milieu – celui des marchands de biens – et une époque, la nôtre. Il est pourtant le remake d’un film américain de 1977, Mélodie pour un tueur (Fingers en version originale) réalisé par James Toback et avec Harvey Keitel en vedette. Si le film américain joue sur les codes connus du film de truands d’inspiration réaliste, dans la lignée de Mean Streets de Martin Scorsese (1973), celui de Jacques Audiard opère quelques déplacements subtils en donnant à voir une réalité peu connue : celle du côté sombre et peu ragoûtant de l’immobilier,

un monde assez sauvage qui, s’il ne trempe pas constamment dans l’illégalité, n’hésite pas à avoir recours à des pratiques moralement discutables et à des règlements de comptes. Cet effort de transposition d’un imaginaire américain dans un contexte français dit bien la singularité de Jacques Audiard, cinéaste conjuguant une culture française du cinéma populaire – son père, Michel Audiard, reste l’un des dialoguistes emblématiques de l’histoire du cinéma français – et un souci d’efficacité « à l’américaine ».

Loin de l’imitation servile des standards du cinéma d’outre-Atlantique, son approche du cinéma de genre est surtout l’occasion d’une plongée précise dans certains univers, comme le monde du travail dans Sur mes lèvres en 2001 ou la prison dans Un prophète en 2009. Il s’interroge aussi sur les rapports humains ;

si beaucoup de ses héros apparaissent brutaux de prime abord, il se plaît à les peindre au moment

où ils brisent leur carapace et reconnaissent leur défaillance. C’est le cas de Tom, qui va reconsidérer ce qu’il doit à son père – un métier, une situation, un mode de vie – et à sa mère – une aspiration artistique – jusqu’à remettre en cause les fondements de sa vie. En combinant ainsi les exigences du thriller, dont il reprend le rythme, la tension ou l’ambiance, avec les modulations d’une interrogation existentielle, le film est bien plus qu’un simple exercice de style ou une remise au goût du jour des figures du film noir.

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Première séquence

La première séquence du film ne faisait pas partie du scénario original. Il s’agit à la base d’une scène d’essais pour que les comédiens trouvent leurs marques entre eux, conservée jusqu’au montage final et donnant la note du film. Pourriez-vous décrire cette note ? Lance-t-elle immédiatement le film

sur l’histoire ? N’est-ce pas au contraire une piste thématique – celle des rapports père-fils, présente
en filigrane dans le coeur du récit – qui est amorcée ?
Au niveau du rythme et de l’atmosphère,

quels sont les partis-pris de mise en scène déjà présents ici ? On pourra aussi discuter de la façon dont on découvre Romain Duris, et de son comportement dans cette scène. Correspond-il à l’image

que l’on connaissait alors de l’acteur ? Dans quelle mesure peut-on parler de « contre-emploi » ?

Pourquoi sert-il le propos du film ?

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La suite ici

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