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To be or not to be

USA / 1942 / 99' / Fiction / Noir et blanc

Lycéens et apprentis au cinéma 2024-2025 - Film choisi par le comité des lycéens

L'histoire

 

Varsovie, 1939. Une troupe de théâtre,

dont les acteurs vedettes sont Joseph
et Maria Tura, s’apprête à jouer une pièce sur le régime hitlérien quand celle-ci
est interdite. Maria Tura est sensible

aux charmes d’un jeune officier de l’armée
polonaise, le lieutenant Sobinski,

mais l’Allemagne envahit la Pologne.
Afin de contrer les sombres desseins

du professeur Siletsky, agent à la solde
des nazis, puis de se libérer des multiples pièges qui les guettent, Maria,
Joseph, le lieutenant Sobinski et l’ensemble de la troupe vont se donner

en représentation sur les scènes et devant

les publics les plus improbables,

en utilisant tout leur talent et toute

leur créativité.

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Fiche technique

Réalisation Ernst Lubitsch
Scénario Edwin Justus Mayer d’après un sujet
d’Ernst Lubitsch et de Melchior Lengyel

Directeur de la photographie : Rudolph Maté

Avec 

Carole Lombard : Maria Tura
Jack Benny : Joseph Tura
Robert Stack : Lieutenant Stanislav Sobinski
Felix Bressart : Greenberg
Sig Ruman : Colonel Ehrhardt

Distribution France Les acacias

 

Cliquer sur l'image pour voir la bande-annonce

Le monde est un théâtre

Réalisé en 1942, To Be or Not to Be (Jeux dangereux) reste l’une des comédies les plus célèbres

de Lubitsch, malgré des débuts difficiles. À l’époque de sa sortie, juste après la mort de Carole Lombard et quelques mois après l’attaque de Pearl Harbor, peu de critiques apprécient de voir une comédie ayant l’invasion de la Pologne en toile de fond. Mais si To Be or Not to Be est aujourd’hui devenu l’une des références de la comédie hollywoodienne, c’est en partie grâce à la manière dont Lubitsch mêle le tragique au burlesque, la légèreté

à la gravité, l’illusion au réalisme.

Tout à la fois comédie de moeurs et critique implacable du régime nazi, To Be or Not to Be est également

un formidable portrait, émouvant et ironique, de la scène et des acteurs.

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Ernst Lubitsch (1892 – 1947)

Lubitsch a d’abord connu le succès en tant qu’acteur et que réalisateur en Allemagne, où il dirige aussi bien des comédies que de grandes fresques historiques. Il arrive aux États-Unis en 1923 pour diriger Mary Pickford, une des premières stars féminines d’Hollywood, et s’y installe définitivement. Avec l’arrivée du parlant, il devient un spécialiste du musical et tourne cinq films avec Maurice Chevalier. Il est aujourd’hui principalement connu pour ses comédies américaines, tournées dans les années 1930 et 1940, parmi lesquelles on compte Haute Pègre (1932), Sérénade à trois (1933), La Huitième Femme de Barbe-Bleue (1938), Ninotchka (1939) et Rendez-vous (1940).
Par rapport à l’application du code de censure (dit «
code Hays ») en vigueur à Hollywood à partir de 1934, Lubitsch

se démarque des autres réalisateurs par une certaine irrévérence et un art inégalé des sous-entendus subversifs élégamment mis en scène, grâce à l’ellipse, à la métaphore ou au jeu sur le hors-champ. Le cinéaste excelle dans l’art de mettre en scène les rapports complexes entre l’amour, le sexe et l’argent, sans jamais se départir d’une certaine liberté de ton et d’une ironie parfois cruelle. Ses films sont aussi l’occasion de dresser le portrait social ou politique de différents univers, d’un Paris aux moeurs légères  à un petit magasin hongrois, en passant par la rigueur

du système soviétique.

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Au commencement : le titre
Le titre original, en français « être ou ne pas être », est tiré du monologue du personnage-titre d’Hamlet, la pièce de Shakespeare. Il recouvre plusieurs réalités : le théâtre, l’adultère, le réel et l’illusion.

En premier lieu, le choix de citer un des passages les plus célèbres du répertoire renvoie au monde du théâtre.

To Be or Not to Be est au moins en partie un film sur le théâtre, la scène et les acteurs, et le titre est un hommage à l’oeuvre de Shakespeare dont Lubitsch était un grand admirateur. La phrase, qui sert de message codé entre Maria et Stanislav, devient l’expression de la possible infidélité de Maria Tura, et plus largement du triangle amoureux (le mari, la femme, l’amant) à l’oeuvre dans le film, mais aussi dans la plupart des comédies américaines de Lubitsch.
Le titre, enfin, est une variation ironique autour des thématiques de la représentation et du rapport

à la réalité, qui sont au coeur du film. Chacun des personnages principaux est en effet pris entre plusieurs identités possibles. Ainsi le titre français, Jeux dangereux, qui joue sur l’ambivalence du mot « jeu » (amusement,

mais aussi représentation ou mensonge), ne trahit pas l’esprit du film tout en renvoyant au genre de la comédie d’espionnage.

La suite ici

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